Principe Actif N°74 (janvier-février-mars-avril 2007)
Ader, numériquement votre
20 mai 1957 constitution de l’ADER. A l’origine, sa mission était de promouvoir le progrès technique et la gestion économique des exploitations agricoles autour d’un programme de vulgarisation et d’application des techniques agricoles. L’Ader devait se forger une identité et trouver les moyens de sa mission dans un contexte où à l’époque, la Chambre d’Agriculture et l’Etat revendiquaient un même désir de promotion et de diffusion. Derrière cette volonté d’expansion par la technique, il y avait, sous l’impulsion de son Président fondateur Louis Bidau, un engagement social, c'est à dire une réelle perspective d’émancipation. 50 ans plus tard, notre association s’est transformée en société coopérative d’intérêt collectif dans le but de redonner une véritable dimension économique et sociale à nos interventions. En effet, conscients des obstacles et des crises que traversent les agriculteurs, indépendamment de leurs résultats économiques, conscients également que les besoins d’accompagnement et de conseil sont de plus en plus importants et difficiles ˆ financer pour une majorité d’entre eux, nous avons mis en place le PACTE ADER avec son double dispositif d’Epargne Conseil et de Fonds Commun de Prévenance des Risques. Les témoignages de nos actionnaires, la famille Laucaigne à Bédeille et Henri Ramonteu à Monein, illustrent ce qu’ensemble nous faisons… Parallèlement l’Ader et l’Ofga recherchent les outils les mieux adaptés pour faciliter les démarches administratives de leurs clients. C’est toute l’ambition du projet Internet avec sa première étape pour permettre la saisie directe des données comptables. Alors… numériquement votre!
Principe Actif N°73 (octobre-novembre-décembre 2006)
Pacte Ader : un premier bilan du dispositif
Le 27 septembre 2006 à Monein, l’ADER, sous sa nouvelle forme coopérative SCIC, vient de vivre sa première assemblée plénière. Ses 1200 premiers actionnaires ont participé par un processus démocratique, à l’élection des 35 délégués représentant les 5 collèges d’Usagers, d’Associés, de Salariés, de Collectivités et Groupements, de Bénévoles, qui eux-mêmes ont délibéré et élu les 18 administrateurs de la Coopérative. Le compte rendu d’activité a été l’occasion d’un premier bilan du dispositif solidariste installé autour du Pacte Ader, avec pour objectif de permettre à tous les entrepreneurs d’accéder à une aide à la décision par la mise à disposition d’un consultant, y compris dans les cas où le besoin en conseil est évident et le moyen de le financer improbable. Le Fonds Commun de Prévenance des Risques, avec plus de 350 souscripteurs et 190 bénéficiaires est l’illustration vivante de la capacité d’engagement de nos actionnaires pour une solidarité réellement libre. L’intervention des Pouvoirs Publics, Conseil Régional et Communautés des Communes, confirme tout l’intérêt de cette démarche collective. A la SCIC ADER, l’idée coopérative est vécue comme un groupe ressource. Ses préférables se déclinent autour de la rencontre et de l’intention de ses actionnaires pour créer et associer autour d’un projet. L’émergence d’idées, de valeurs, de vision et la pro-vocation en sont des principes fondateurs d’action. Les témoignages d’ «actionnaires-créateurs» à Aïcirits et Ossès, les paroles d’ «actionnaires-militants» et la nouvelle rubrique «Territoires, Terroirs, TERREAU» illustrent cette ambition collective.
Principe Actif N°72 (juin-juillet-août 2006)
La richesse humaine, valeur immaterielle de l'entreprise
En préalable à la transformation de l’ADER en SCIC et au lancement du Pacte Ader, une enquête auprès de 600 agriculteurs du Pays du Grand Pau fait ressortir que 86 % des exploitants agricoles sont aujourd’hui en attente de réponse concernant l’avenir de leur métier, en raison notamment du changement de la Pac en 2006. Malgré les incertitudes, 62 % d’entre eux envisagent un projet de développement et ils sont encore plus nombreux à refuser de vendre (92 %), même s’ils en avaient l’opportunité, ce qui confirme leur attachement à un style de vie. En revanche, la transmission est à l’ordre du jour, dans les 3 années à venir, pour plus d’un tiers des personnes enquêtées.
La retraite est éventuellement le problème du père qui se trouve également être le chef d’exploitation. La transmisson ou la reprise est nécessairement le problème du fils et de la famille, car indépendamment de la question de la redistribution du capital et du patrimoine, la transmission soulève le problème du rapport entre la propriété et le travail, dans un même espace de cohabitation intergénérationnel.