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Jean-Luc LASTE, actionnaire fier et déterminé

« Parfois on se sent terriblement seul, c’est le plus dur »
Jean Luc LASTE, à 40 ans planifie un second départ
Village de Garlède


 

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Salarié depuis le début de la vingtaine, Jean-Luc se voit contraint à prendre la décision de reprendre ou non l’exploitation familiale lors du décès de son père. Il a alors 30 ans et décide de s’y investir. Histoire classique dans ce coin de bocage béarnais, d’un éleveur sérieux et passionné de son troupeau de vaches allaitantes.

Puis c’est le grand amour. Une dame avec laquelle il se marie…et s’associe professionnellement. Ils créent ensemble un élevage de 200 veaux à l’engraissement au travers d’une société agricole où tous deux sont cogérants.

Les affaires marchent bien, peut être trop bien. Madame s’occupe des comptes et des relations avec la Société qui fournit les veaux et le lait en poudre. Jean-Luc, de son côté, fait fonctionner l’élevage et s’occupe parfaitement de nourrir, surveiller, soigner les veaux.

Et puis début 2006,
comme dans le pire des scénarios, la vie de Jean-Luc tourne complètement au cauchemar. C’est tout d’abord Madame qui le quitte subitement sans crier gare. Du jour au lendemain. « Je m’attendais à tout sauf à ça. J’ai cru que j’étais dans un mauvais film. C’est tout qui s’écroulait autour de moi ! »

Quelques jours plus tard, deuxième catastrophe.
« J’attendais une nouvelle bande de veaux. Cela tardait à venir. Et en appelant la société domiciliée dans l’Ouest, j’apprends que ma commande de veaux et de lait est annulée. Abasourdi et démuni, je décide d’appeler Françoise LEFEVRE, consultante de l’ADER. Avec son collègue Philippe TERZIAN, ils arrivent rapidement et étudient le contrat que j’avais signé il y a 4 ans »


Et force est de constater de la rupture abusive et unilatérale de l’industriel. Un constat d’huissier est réalisé sur le champ. Mais rien ni fait. L’industriel refuse d’approvisionner le bâtiment de Jean-Luc. Les termes du contrat ne sont-ils plus si intéressants pour lui ? Le dossier est transmis à un avocat palois et il faut rapidement trouver une solution. Les revenus proviennent principalement de cet élevage.

« Et pour clore ce que je qualifie aujourd’hui de complot organisé, ma banque, apprenant sans doute ma situation, décide de dénoncer tous mes découverts bancaires et les rend exigibles sur le champ. Heureusement que Françoise et Philippe étaient à mes côtés. Ils étaient les seuls à m’accorder du temps, les autres étaient tous des requins qui rodaient et voulaient ma peau.

Et puis il y avait mon petit garçon Thibaut. C’est sans doute grâce à lui que j’ai eu la force de ne pas me laisser aller, de relever la tête et lutter pour ne pas tout abandonner ! »


Des solutions existent. Leur mise en œuvre n’est pas simple et leur synchronie est primordiale pour un minimum de chance de réussite. C’est là toute l’intelligence de l’équipe de l’ADER associée à la détermination de Jean-Luc : bâtir une stratégie et des dossiers avec un avocat pour la rupture du contrat et la conciliation du divorce, rechercher un nouveau partenaire pour remplir le bâtiment des veaux, négocier avec la banque et imaginer une consolidation financière…
« Ma situation est encore fragile, mais je retrouve confiance peu à peu. Je viens de refaire une 1ère bande de veaux avec une nouvelle Société. Je n’ai pas un contrat écrit mais les résultats semblent prometteurs. Pour la banque, c’est presque calé. Nous essayons avec l’ADER d’obtenir auprès de la mairie un ou deux CU pour des terrains à bâtir. Avec l’arrivée prochaine de l’autoroute, la demande commence à se faire sentir.
Je n’ai que 40 ans et il me reste plus de 20 ans à vivre sur la ferme de mon père. Je l’ai choisi, j’en suis fier et après tout ce que je viens de vivre, plus personne ne pourra m’y empêcher »